Un autre monde est possible

Sous cette phrase élémentaire, qui ressemble à une réplique qu'un méchant aurait pu sortir juste avant sa mort, au moment ou il palabre autour de l'existence humaine, du respect envers les autres, et de tout un tas d'autres valeurs positives et correctes- si on suit la loi 7 des animés - se cache en réalité un sujet sur l'altermondialisme. Qui l'aurait cru ?

Après avoir visionné un reportage s'intitulant "Un autre monde est possible", traitant essentiellement des égalités économiques et sociales Nord-Sud, de la production poussée à outrance, du libéralisme sauvage, de la politique élitiste et douteuse des institutions internationales, j'ai été emparé d'un sentiment d'empathie assez puissant, et mes envies de militer a atteint des pics rarement égalés, au lieu de ça, je suis rester le cul sur ma chaise à gueuler à l'injustice, comme quoi je suis un sale hypocrite. Mais malgré tout, je juge important de débattre de ce sujet véritablement transversale (guerre civile autour de certaines mannes essentielles comme l'eau y sont liées, les différents problèmes environnementaux également).

Je ne me qualifierai pas de partisan de l'altermondialisme, je ne milite pas. J'estime simplement être un sympatisant provencial de ce courant. Nous, en économie (je parle au nom de ceux qui sont en ES), on nous présente les différentes spécificités de l'économie moderne de manière générique, en restant le plus possible objectif et en essayant de conserver une certaine neutralité. Seulement pour quelqu'un pour qui ces domaines sont moins bien connus, il est difficile de faire la part de choses, et d'adopter une analyse réaliste.

Ce reportage, fait apparaître de manière intelligente, les répercussions de l'intertionnalisation des échanges sur les pays en voie de développement comme l'Afrique, et de façon plus large sur d'autres pays tiers qui eux aussi souffre de la corruption évidente qui existe au sein du soi-disant cerbère (Banque mondiale, OMC et FMI) de l'ordre internationale qui sont censées se glisser au sein des confrontations monopolisantes et cloisonnées, en proposant des politiques de régulation justes et aidantes. Au lieu de ça, elles livrent des programmes d'endettement véritablement paralysateurs des économiques émergentes, poussent à la privatisation, ce qui parfois se révèle être un processus d'enclavement pervers (cf: le cas du Malien dans le reportage). Mais les problèmes que posent ce système-monde ne se limitent pas aux problèmes économiques et sociaux, ils s'etendent très largement à l'environnement (Sagara-kun, c'est pour toi ça ! ), là encore des décisions sont prises, mais la plupart des politiques se révèlent inefficaces, soit parce-que les PED y voient une stratégie protectionniste des pays riches, soit parce-que les pays déjà développés refusent (catégoriquement) d'imposer des restrictions quantitatives à leur entreprises. Comment organiser une mondialisation plus saine ? Quelle est la stratégie politique consensuelle à adopter pour les institutions internationales ? Ce sont les questions essentielles. Je vous invite débattre de cela .